Les partenaires galochiers du musée « Histoire de la galoche »

Il existe encore en France plusieurs fabricants de galoche. Certains d’entre eux, se situant au quatre coins du pays, ont apporté leur aide (conseils, matériel, galoches…) à la mise en place du Musée « Histoire de la galoche ». C’est donc tout naturellement que nous avons voulu leur rendre hommage sur notre site. Vous trouverez ci-dessous, pour chacun d’entre eux, un article descriptif de leur activité qu’ils exercent tous avec passion.

A Renaison, dans la Loire, la galocherie-Saboterie Drigeard, depuis 8 générations.

L’une des dernières galocheries-saboteries de France et la seule de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

C’est dans le petit hameau de Renaison, à 12 km de Roanne, que Monique et Daniel Drigeard exercent ce métier, qui se perpétue depuis 1720, soit huit générations. Daniel est un sabotier de renommée internationale, une des références en France, et l’on ne compte plus ses passages à la télévision, ni les multiples articles de presse qui lui ont été consacrés.

Daniel Drigeard a débuté dans la saboterie familiale dès 1952. Il a commencé à l’âge de 14 ans, en apprentissage. Peu à peu, il a acquis ses galons de sabotier et repris l’entreprise de son père en 1970. Il réalisait alors plus de 1 000 paires de sabots par mois, soit 12 000 paires par an. « La saboterie débordait de boulot. »

Pour développer leur activité, Monique et Daniel Drigeard ont décidé d’investir dans un atelier du travail du cuir en 1972. Et, à son apogée, la saboterie Drigeard a employé jusqu’à quatre personnes. Aujourd’hui, Daniel Drigeard fabrique environ 500 paires par an… pour les anciens, qui font le jardin en sabots et les groupes folkloriques, mais aussi de plus en plus pour des personnes qui souhaitent porter des chaussures made in France : avec l’atout supplémentaire du produit naturel.

Le couple a commencé à ouvrir ses ateliers aux visiteurs dès la fin des années 1980. C’est bien évidemment sabots aux pieds, que Daniel Drigeard montre ses ateliers et présente ses différentes machines. La visite dure une heure, le temps de voir confectionner sous ses yeux un sabot de A à Z. Daniel, accueille principalement des bus de touristes et des écoliers.

La maison Drigeard, outre la fabrication des galoches et des sabots, fabrique les semelles de bois pour les galoches. Ces semelles sont vendues aux galochiers de France. Il ne reste en France plus que trois fabricants de semelles de bois, destinées aux chaussures et aux galoches.

La visite de la dernière Galocherie-saboterie d’Auvergne-Rhône-Alpes se termine par un passage en boutique. Car, plus qu’une simple paire de chaussures à semelles de bois, c’est tout un pan de culture, que l’on emmène avec soi. Ces artisans vous charmeront par leur savoir-faire et leur passion et , comme se plait à le répéter Daniel, « Cultivez votre jardin en sabots, vous aurez de beaux légumes et vous trouverez ça beau ».

Possibilité de visites des ateliers par petits groupes ou individuelles. Les visites autocaristes sont sur rendez-vous. Lors de la visite (environ 1h), vous assisterez à la fabrication du sabot et des galoches. Un grand choix de modèles est à la vente dans le magasin d’exposition.

A Parigné, en Ille-et-Vilaine, la galocherie Levacher.

Depuis trois générations à Parigné, village situé près de Fougère en Ille-et-Vilaine, la famille Levacher perpétue un savoir-faire ancestral en fabriquant galoches dans la plus pure tradition artisanale. Les Levacher sont aujourd’hui les derniers galochiers en Ille-et-Vilaine, une véritable affaire de famille. Surtout lorsque l’on sait qu’il ne reste plus que quatre artisans en Bretagne.

Créée en 1938 par le grand père Jean Levacher, l’entreprise a été reprise en 1977 par son fils Jean-Yves et Lucienne son épouse. Ghislaine, la petite-fille, a rejoint l’entreprise en 2000 pour que le savoir faire ne se perde pas. Elle est tombée dans le sabot dès son enfance : l’atelier de Parigné n’a donc pas de secret pour elle et elle connait parfaitement toute la fabrication.

La maison Levacher, outre la fabrication des galoches et des sabots, fabrique les semelles de bois pour les galoches. Ces semelles sont vendues aux galochiers de France. Il ne reste en France plus que trois fabricants de semelles de bois destinées aux chaussures et aux galoches.

Quand Jean Levacher a créé son entreprise, les sabots étaient très utilisés surtout dans les campagnes. Le hêtre est le bois idéal, le seul pour faire des sabots et de bonnes semelles. A certaines périodes, les Levacher pouvaient en envoyer jusqu’à 700 paires par mois à une galocherie d’Aurillac dans le Cantal.

Dans les années 1950, l’arrivée des bottes et chaussures en caoutchouc a entrainé le déclin rapide du sabot, la maison Levacher a su rebondir en élargissant sa gamme de semelles de bois, galoches et sabots.

Aujourd’hui à la galocherie de Parigné, on fait des galoches sur mesure et à la demande : on peut choisir son cuir, la forme, voire la couleur du cuir en fonction de ses tenues. C’est ainsi que, récemment, des galoches à semelles de bois ont été commandées pour un mariage.

A Marcoles, dans le Cantal, la galocherie « La Galoche du Cantal ».

La galoche du Cantal est née dans les années 1880. Initialement nommée la « Galoche d’Aurillac » par la maison Berthomieux qui était auparavant fabricant de semelles de bois. Jean Berthomieux a succédé à son père jusqu’en 1932 environ. C’est à ce moment que Monsieur Boutonnet reprend la fabrique et développe celle-ci jusqu’en 1974.

La succession est assurée par Messieurs Roquier et Manau, qui continuent à leurs tours de développer la galocherie jusque dans les années 1990. Il faut noter que dans les années 1970, Roquier et Manau fabriquaient 1 500 paires de galoches par mois. Il y avait plus de vingt galocheries à Aurillac dans ces années là, ce qui représentait à peu près 400 000 paires de galoches expédiées d’Aurillac vers toute la France, ceci sans compter les autres ateliers du département du Cantal. C’est en 1990, que Monsieur Lafon, cordonnier-chausseur, reprend la fabrique et la « Galoche d’Aurillac » devient la « Galoche du Cantal ».

Le 3 novembre 2013, Eric Mas, reprend la « Galoche du Cantal ». Il la modernise en lui donnant de la couleur, avec une large palette de cuir aux coloris des plus chatoyants, le succès est immédiat. Il s’installe d’abord à Saint-Etienne-de-Maurs. En 2019, Eric Mas, se voit décerner le « Label Origine France Garanti », la « Galoche du Cantal », est ainsi la première chaussure d’art à semelle de bois en France à obtenir ce label.

Puis, pour faire face à la demande, en 2020, Carine, Robert et Xavier ??? rejoignent Eric et s’installent à Marcoles, toujours dans le Cantal. Ainsi, ils continuent avec passion à réaliser des galoches « fermées » ou « ouvertes » et à faire vivre ce métier, qui risquait de disparaître. Seuls quelques irréductibles et passionnés comme Eric et son équipe continuent de façonner à la main ces chaussures à semelles de bois.

Vous trouverez sur place atelier et boutique.

Laissez vous tenter par les galoches d'aujourd'hui !